Le nouvel organe électoral en République Centrafricaine sera bientôt opérationnel. Il s’agit du bureau central de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Le ministre de l’Administration du Territoire, Aristide Sokambi, a conféré ce mardi avec les partis politiques légalement constitués et les associations. Le membre du gouvernement a situé l’assistance sur l’objectif de cette rencontre qui est de préparer la désignation des candidats des partis politiques devant siéger au sein de ce bureau : « Le code électoral vient d’être adopté et notre préoccupation de l’heure, c’est la mise en place de l’organe qui va gérer les élections, l’Autorité Nationale des Elections. Le code électoral prévoit que sept (7) personnalités de grande qualité vont être retenues pour gérer cet organe de gestion. Le code électoral a prévu des conditions. Les composantes appelées à choisir ces sept personnalités sont les partis politiques, la société civile et les pouvoirs publics ».
Aristide Sokambi s’est appesanti sur la date buttoir du dépôt de la liste des candidats désignés par les partis politiques, la société civile et les associations. Il a aussi insisté sur le fait que ce choix sera basé sur les critères prévus par le code électoral : « Je viens d’annoncer aux partis politiques qu’il faudrait, qu’au 20 novembre au plus tard, ils fassent parvenir cinq (5) des candidats qu’ils auront retenus pour faire partie de cet organe de gestion des élections. Le code électoral précise qu’il faut de la compétence, de l’intégrité. J’espère que tout le monde contribuera pour que les élections soient transparentes ».
La 3ème session extraordinaire du Conseil National de Transition (CNT) qui s’est achevée le lundi 11 Novembre 2013 à l’hémicycle de l’ancienne Assemblée nationale, l’actuel siège du Conseil National de Transition à Bangui a mis un accent particulier sur le code électoral. Thierry Patrick Akoloza, Rapporteur général du CNT, a précisé que le code électoral est adopté : « Le second texte porte sur le code électoral. La transition doit déboucher sur des élections. Il faudrait que le pays se dote de ce texte important aux fins de permettre au gouvernement et aux acteurs de mettre en place rapidement l’Agence Nationale des Elections (ANE) ».
Thierry Patrick Akoloza a fait la différence entre, par ailleurs, le collectif budgétaire et la loi des finances 2014 qui sera examinée lors de la prochaine session ordinaire : « Dans la pratique, la loi des finances qui a été votée en son temps, ne va pas en symbiose avec les réalités institutionnelles. C’est pourquoi, nous allons à un collectif budgétaire pour voir à la hausse ou à la baisse les dépenses de l’Etat. Voilà pourquoi, nous parlons d’un collectif budgétaire. Mais d’ici là, nous allons dans la prochaine session, examiner et adopter la nouvelle loi des finances 2014. Ce collectif budgétaire va permettre au gouvernement de réajuster ses dépenses en fonction des recettes ».
Les travaux de la 3ème session extraordinaire du CNT ont débuté le mercredi 30 octobre 2013 dans la capitale centrafricaine. Les trois textes soumis à l’adoption des conseillers nationaux constituent une obligation majeure dans le processus de la transition en cours en République Centrafricaine. Thierry Patrick Akoloza explique, « Nous avons vu l’urgence et l’importance de ces textes pour ce délai court pour la transition, raison pour laquelle les conseillers nationaux ont accepté de ne pas prendre leur repos et leur congé et de revenir à l’hémicycle travailler sur les trois textes ».
Nicolas Tiangaye, Premier ministre, Chef du Gouvernement, s’est fait représenté à la clôture de cette session par Mme Marie Noëlle Koyara, ministre en charge du Développement Rural. Plusieurs autres membres du Gouvernement, des leaders religieux et responsables des représentations diplomatiques ont aussi été présents.
Cette 3ème session extraordinaire est intervenue au lendemain de la session ordinaire du CNT qui a pris fin le 29 octobre 2013. Cette session ordinaire qui a duré trois mois, était consacrée à l’examen et l’adoption du règlement intérieur de ladite institution, l’examen de la loi portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle de Transition (CCT), ainsi que la loi portant organisation et fonctionnement de l’Autorité Nationale des Elections de transition.