Les centrafricains commémorent ce dimanche le 55ème anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine (RCA) sous le signe de la méditation. « Je vous demande à tous de rester dans vos familles, vos quartiers et vos villages afin de célébrer chaleureusement et dans la méditation cette date qui nous tient à cœur », déclare le Président de transition Michel Djotodia dans le traditionnel message du 1er Décembre.
Le Chef de l’Etat qui a pris conscience de l’absence de la stabilité dans son pays, a annulé le traditionnel défilé qui devait se tenir sur l’avenue des Martyrs à Bangui et dans les villes de province.
La célébration du 1er Décembre 2013 est donc placée sous le signe de pardon et de la réconciliation, selon le Chef d’Etat de la transition : « 55 ans durant, le pays a essayé à travers des schémas approximatifs de trouver sa voie sans jamais atteindre ses objectifs pour des intérêts personnels et partisans. Il est temps de nous rassembler, pour fédérer nos actions pour un avenir juste et prospère », a-t-il ajouté.
Michel Djotodia regrette aussi que face à la crise actuelle, le Centrafrique reste financièrement dépendant de l’extérieur. Il exige du gouvernement d’Union Nationale de veiller au recouvrement des recettes de l’Etat. « La situation financière de notre pays est actuellement difficile en raison de l’effondrement des recettes de l’Etat. La mobilisation des ressources internes devient un impératif pour le gouvernement. Je dois rappeler aux contribuables indélicats de s’acquitter de leurs obligations fiscalo-douanières », déclare-t-il.
Michel Djotodia a en fin remercié le président François Hollande ainsi que le gouvernement français pour les efforts déployés par leur pays dans le processus du rétablissement de la sécurité en Centrafrique.
Cette 55ème célébration est fortement critiquée par des partis politiques notamment le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), l’Alliance Démocratique pour le Progrès (ADP) et le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC). Ces partis politiques d’opposition avaient demandé à leurs militants de ne pas prendre part au défilé du 1er décembre 2013 en guise de protestation. Ils estiment que depuis le 24 mars 2013, des crimes, assassinats, meurtres, viols, pillages, etc.… ont été perpétrés par des éléments de l’ex-coalition rebelle Séléka sur le territoire centrafricain. Ils ne peuvent de ce fait festoyer alors que de nombreux centrafricains manquent de paix.