Le groupe de travail de la Société Civile appelle les Centrafricains au calme. Il insiste sur le désarmement de toutes les milices présentes en Centrafrique.
A travers un communiqué de presse publié ce mardi à Bangui, le groupe de travail de la Société Civile appelle les Centrafricains au calme. Le coordonateur dudit groupe Gervais Lakosso : « Nous invitons nos compatriotes en cette période que traverse notre pays à se calmer et surtout à ne pas tomber dans la tentation de se venger ou de se faire justice soit même. C’est vrai que le peuple centrafricain a vécu dans sa chair la turpitude de nos frères qui ont pris les armes et les machettes et qui ont cru, qu’avec la violence, ils pouvaient s’imposer au peuple centrafricain ».
Il a également remercié la communauté internationale et la France pour son soutien militaire au peuple Centrafricain. « C’est vrai que ce n’est pas trop tôt, mais nous devons être reconnaissant envers la communauté internationale notamment la France, mais nous attirons leur attention sur ce que nous sommes en train d’observer. Pour nous, toutes les milices doivent être désarmées ; Séléka n’est pas une force régulière, les éléments doivent être désarmés et les anti-balaka doivent aussi être désarmés ».
Déjà à Bangui, la population se dit soulagée de la première journée de l’opération militaire française « Sangaris ». Cependant, elle se dit inquiète quant à l’absence, ce mardi, des troupes françaises dans la capitale centrafricaine. La population souhaite le déploiement de ces troupes dans les différents quartiers.
Ce mardi matin, certaines personnes rencontrées dans les quartiers de Bangui ont salué l’action d’hier tout en demandant quelle se poursuive.
L’opération de désarmement a démarré ce lundi sur les grandes artères de la capitale centrafricaine. La population souhaiterait que ces soldats français puissent rentrer plus en profondeur dans les quartiers et faire des patrouilles même la nuit.
Il faut dire que deux soldats français ont été tués lundi soir à Bangui. Selon l’Elysée, il s’agit des militaires du 8ème régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres. Les deux soldats ont perdu la vie lors d’un accrochage avec des hommes armés. Un communiqué relatif à leur décès a été publié par la présidence de la République française.
François Hollande, le président français, est attendu dans la capitale centrafricaine pour ce soir.
Les derniers évènements survenus à Bangui et ses environs ont occasionné le déplacement de plusieurs milliers personnes vers les églises et chez des parents. Ces personnes vivent dans des conditions alimentaire, sécuritaire et sanitaires difficiles en raison du manque d’infrastructures et d’aide.