L’appel à la reprise des activités du président de la transition Michel Djotodia, n’a pas été suivi à grande échelle. Le 31décembre 2013, le Chef de l’Etat de la transition, dans son adresse aux Centrafricains, les à invités à reprendre le travail ce 2 janvier. Mais, d’après le constat fait ce matin par Radio Ndeke Luka, l’administration publique et privée reste encore paralysée dans la capitale.
Au Ministère des Affaires Sociales, l’appel à la reprise a été lancé par Lucile Mazangué, la chef de ce département. Seulement, cet appel n’a pas été suivi. Selon le reporter de RNL qui s’est rendu sur place, « Le constat montre, qu’à l’exception de deux bureaux dont celui du chef de service de l’orphelinat et du directeur général des études et de la promotion, tout le reste est demeuré fermé. Mme Anne Augustine Kossingou, technicienne en économie familiale, chef de service de l’orphelinat, nous a dit que le personnel a toujours été présent depuis le début des hostilités pour apporter un soutien aux orphelins dont l’âge varie entre 2 mois et 15 ans ».
Au centre ville par contre, les activités ont partiellement repris avec la présence des vendeurs ambulants aux abords de la chaussée et devant les institutions bancaires. Beaucoup de personnes se sont également présentées devant leurs établissements bancaires pour prélever de l’argent ou l’envoyer à des proches. L’intérieur du marché central est quasiment vide, les activités se sont concentrées à l’extérieur.
A l’hôpital Communautaire de Bangui, tout le personnel était en place ce matin, un ouf de soulagement pour les malades hospitalisés. C’est ce que rapporte l’envoyé de RNL sur place. «
».A la veille du nouvel an, le président de la transition, Michel Djotodia, a lancé un appel à la reprise à tous les travailleurs et opérateurs économiques en Centrafrique dès la date du 02 janvier 2014. Michel Djotodia, dans son adresse à la nation, a aussi invité les déplacés internes à regagner leurs domiciles. « Le Gouvernement d’Union Nationale de transition, appuyé par la communauté internationale, notamment les forces Sangaris et la MISCA, fera tout ce qui est en son pouvoir pour que la paix et la sécurité revienne dans le pays. A ce effet, j’exhorte tous ceux, contraints par les évènements et qui ont trouvé refuge à l’aéroport, dans les églises, les écoles,… à regagner leurs domiciles respectifs pour retrouver un cadre normal de vie. Je lance un appel pressant aux travailleurs, tant du secteur public que privé, de reprendre dès le 2 janvier 2014 le chemin du travail pour éviter à notre pays de s’enfoncer davantage dans une crise socio-économique, tout comme j’invite tous les opérateurs économiques et les commerçants à une reprise de leurs activités» a déclaré Michel Djotodia.
Cependant, face à la situation dégradante en Centrafrique, l’ancien président François Bozizé, renversé le 24 mars 2013 par l’ex-coalition rebelle Séléka, lance un appel au calme. François Bozizé, qui vit en exil en France a accordé ce jeudi un entretien à RFI. Il a évoqué son avenir politique en Centrafrique avant de réagir aux accusations portées sur sa personne par Michel Djotodia, qui lui impute, dans ses vœux pour 2014, la responsabilité des violences qui ont secoué le pays du 10 décembre 2012 au 31 décembre 2013. François Bozizé pense que la renaissance du pays commence, avant tout, par un retour au calme.