Centrafrique : Ouverture du dépôt des candidatures à la présidence de transition dans un climat de violence.

Centrafrique : Ouverture du dépôt des candidatures à la présidence de transition dans un climat de violence.

 

Ouverture ce vendredi matin à Bangui du dépôt des candidatures pour l’élection du nouveau chef d’Etat de transition. Les dossier peuvent être dépose au siège de Conseil National de Transition jusqu’à samedi à 10 heures. L’élection est prévue pour lundi matin à 10 heures.

Les candidats doivent remplir une liste de 17 critères fixés par le Conseil national de transition. La liste interdit d’être candidat aux membres du Conseil national de transition, aux chefs des partis politiques, à tous ceux ayant exercé des responsabilités au sein des institutions de transition sous la présidence de Michel Djotodia et à tous ceux ayant été « membre d’une milice ou d’une rébellion armée durant les vingt dernières années ». La liste comprend aussi des clauses subjectives, qui se prête à des interprétations polémiques comme celle «d’être crédible ».

A Bangui encore, deux personnes sont tuées par des hommes armés ce vendredi matin au PK12 dans la commune de Bégua.  Dans ce même quartier, les violences avaient fait 8 morts mercredi dernier.

Un vrai arsenal caché a été découvert dans le 8ième arrondissement de la capitale centrafricaine. Le général Gaston Gambor et ses gardes du corps ont déniché entre autres des caissettes de mortier 121, des grenades, des fusils d’assaut AK47 et des munitions.

Des violents affrontements son signalés aussi dans les provinces du Centrafrique. Une embuscade s’est soldée avec un bilan de 13 morts et plusieurs blessés dans le préfecture de la Nana-Mambéré  (ouest). Parmi les victimes aussi des femmes et des enfants.

Une psychose généralisée s’est emparée de la ville de Sibut. Une tentative de réconciliation entre ex-Séléka et anti-Balaka a dégénéré dans un violent affrontement qui a fait trois morts côté anti-Balaka.

« Tous les éléments sont réunis pour qu’il y ait un génocide » en Centrafrique, a averti jeudi le chef des opérations humanitaires de le l’ONU, John Ging. Il a appelé à une large mobilisation humanitaire et militaire et à une stabilisation politique.
 John Ginga a relevé que « des atrocités sont commises de façon continue et les gens vivent dans la peur des autres communautés, ce n’est pas un conflit interreligieux pour l’instant mais cela pourrait le devenir ».

Cet avis a été confirmée par Maître Bruno Hyacinthe Gbiégba, président de l’Association Centrafricain pour l’Abolition de la Torture (ACAT). Il poursuit qu’il est urgent pour toutes les composantes de prendre des mesures afin d’éviter le pire.

La France reconnaît avoir sous-estimé  la crise en Centrafrique. L’ambassadeur français aux Nations unies, Gérard Araud,  a admis que les autorités françaises ont « peut-être sous-estimé la haine entre les communautés « chrétienne et musulmane ». Le diplomate français a souligné que la situation est presque impossible.

L’Estonie va envoyer jusqu’à 55 soldats en Centrafrique dans le cadre de la future mission militaire européenne pour soutenir les interventions française et africaine, a annoncé jeudi à Tallin le ministère estonien de la Défense. Les représentants des pays de l’Union européenne ont donné un accord de principe au lancement d’une mission militaire pour soutenir les interventions française et africaine en Centrafrique. Une décision est prévue dans 3 jours à Bruxelles.