Après le soutien exprimé par la France, La médiation dans la crise centrafricaine félicite Cathérine Samba Panza, Présidente de transition qui a prêté serment hier.
Léonard Essongo, représentant du médiateur dans la crise centrafricaine affirme : « La médiation soutiendra la dame jusqu’au moment où elle aura fini sa mission avec l’élection du prochain président de la République. C’était la solution qu’il fallait avoir depuis au moins trois ans ».
Du côté de la société civile, Me Bruno Hyacinthe Gbiégba pense que la formation du prochain gouvernement ne doit pas être considérée comme un partage de gâteau pour les différents agitateurs.
Autre réaction : Patrick Alain De-Komah, coordonnateur du Mouvement d’Action pour un Choix Utile 2014 (MACU2014), qui estime que des qualités, comme l’intégrité et la sincérité doivent être requises pour le choix des hommes et femmes qui doivent gérer la transition. Il l’a dit à l’occasion d’un point de presse animé ce vendredi à Bangui.
Des sources proches de la présidence affirment que le nom du 1er ministre pourrait être connu d’ici ce soir. Le nouveau gouvernement paritaire et constitué de techniciens, maximum 18 membres, serait mis en place au début de la semaine prochaine.
La nouvelle présidente de transition, Catherine Samba-Panza, a été investie dans ses fonctions hier. La première femme présidente de Centrafrique a prêté serment devant les magistrats de la Cour constitutionnelle de transition. Elle a promis « d’observer scrupuleusement la charte constitutionnelle de transition, de garantir l’indépendance de la justice, l’intégrité du territoire, de préserver la paix et de conserver l’unité nationale sans aucune considération d’ordre ethnique, régional et religieux ». Elle s’est aussi engagée à « n’œuvrer que pour l’intérêt national »et « non pour des fins personnelles ».
François Hollande, l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalaïnga et l’imam Oumar Kobine Layama se sont réjouis de l’investiture de Catherine Samba-Panza.
« C’est un signe d’espoir même s’il reste encore beaucoup à faire » a déclaré le président français lors d’une entrevue à l’Elysée avec les deux religieux centrafricains. « C’est un grand jour » a souligné l’archevêque Dieudonné Nzapalaïnga qui a mis en garde contre les risques « d’une famine qui tourmente déjà certaines famille ». L’imam Oumar Kobine Layama a précisé que la population centrafricaine est prise en otage par les mauvais ministres et le rebelles qui se battent pour le pouvoir ».
Le ministre français de la Défense a déclaré hier que la France n’a pas l’intention de renfoncer sa présence militaire en Centrafrique, même si des risques persistent. Jean-Yves Le Drian mise sur la « montée en puissance » de la force africaine et sur le déploiement d’environ 500 militaires de l’Union européenne.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a nommé hier les membres d’une commission internationale d’enquête sur les violations des droits de l’homme en Centrafrique. Par ailleurs un haut responsable de l’ONU a de nouveau mis en garde contre un risque de génocide dans le pays. Adam Dieng s’est dit choqué par l’intensité de la haine entre les communautés musulmane et chrétienne.