Tirs, règlements de comptes et pillages ont encore une fois tourmenté la fin de semaine à Bangui. Violences et exactions ont été signalées autour du Km5 dans le 3e arrondissement et des quartiers voisins, notamment à Miskine dans le 5e.
Juste après sa nomination à la tête du gouvernement, André Nzapayéké indique que sa priorité est d’« arrêter les exactions » sur l’ensemble du territoire. Dans une interview accordée à RFI, le Premier ministre a relevé qu’après la question sécuritaire, « c’est vraiment » le retour des déplacés à domicile. Il a enfin souligné la nécessité de restaurer un Etat et une administration à la dérive.
Après la nomination du Premier ministre, on attend ce lundi ou mardi, la formation du nouveau gouvernement. Le Premier ministre prépare avec la présidente de transition Catherine Samba-Panza un programme d’urgence pour mettre un terme au chaos qui mine le Centrafrique.
Les Etats-Unis envisagent de prendre des sanctions « ciblées » contre ceux qui favorisent la violence en Centrafrique. Le secrétaire d’État américain John Kerry a prévenu hier les fauteurs de troubles des deux camps. Il a précisé que les Etats-Unis et ses alliés « continueraient à travailler sans relâche pour juger et punir tous ceux qui se sont rendus responsables d’atrocités en Centrafrique », a relevé John Kerry. Cette mesure « offre une opportunité pour reconstruire la société et restaurer sa tradition de tolérance » a ajouté M. Kerry.
L’Alliance des Forces Démocratiques de la Transition (AFDT) n’intègrera pas le gouvernement de transition dirigé par André Nzapayéké. Cette plateforme de l’opposition politique estime, dans un communiqué publié hier, que la nomination du Premier ministre ne respecte pas la charte constitutionnelle de transition ni les accords de Libreville du 11 janvier 2013.
L’Allemagne va déployer à Bangui un avion airbus médicalisé, en soutien à la mission de l’opération Sangaris. La ministre de la défense, Ursula von der Leyen, a annoncé une intensification des actions militaires allemandes en Afrique, notamment au Mali et en Centrafrique. Nous ne pouvons par risquer, a précisé Ursula von der Leyen, que le sanglant conflit en Centrafrique embrase toute la région.