Maître Nicolas Tiangaye passe la main ce mardi à André Nzapayéké dans une capitale sous tension.
Le nouveau chef de Gouvernement de transition, André Nzapayéké nommé le 25 janvier dernier, prend officiellement la reine de la primature ce mardi. André Nzapayéké, a rendu public son gouvernement, composé de 20 membres dont 7 femmes. Ce Gouvernement dit de technocrates, conserve des représentants de la Séléka, comme Herbert Gontran Djono Ahaba, proche de l’ancien président Michel Djotodia, aux Travaux publics. Marie-Noëlle Koyara, plusieurs fois ministre sous le régime du défunt Ange-Félix Patassé, va au Développement rural. Parmi les figures de l’ex-rébellion Séléka, on retrouve Arnaud Djoubaï-Abazène, aux Transports et Abdallah Hassan Kadre, aux Télécommunications.
Les ministères de la Défense et de la Sécurité publique reviennent aux FACA et occupés par le général Théophile Thomas Tchémangoa et le colonel Denis Wangao KIZIMALET. Les « anti-balaka » sont également représentés par Léopold Narcisse Bara à la Jeunesse et aux Sports.
La mise en place de ce gouvernement de transition fait réagir. La Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH) à travers son président, Joseph Bindoumi félicite la présidente de Transition par rapport au nombre restreint des membres dudit gouvernement. Mais il déplore que la géopolitique ne soit pas respectée.
Maïtar Djim Arem de l’Union Démocratique du Peuple pour le Progrès (UDPP) dit avoir confiance à cette équipe.
Renaldy Sioké du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), membre de l’AFDT, Alliance des Forces Démocratiques pour la Transition, déclare que l’alliance restera dans la logique de soutien à la transition en Centrafrique.
Rose Yadoma du MESAN, Mouvement pour l’Evolution Sociale en Afrique Noire, pense que la parité est respectée dans l’équipe gouvernementale.
La société civile, à travers Gervais Lakosso, émet des réserves sur la technicité du gouvernement.
La principale préoccupation des centrafricains est de voir ces technocrates au pied du mur.