Plus de 5.000 militaires se sont regroupés ce matin lors du grand rassemblement à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) à Bangui. C’est depuis lundi que ces militaires répondent présent à l’appel de la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza.
Le Général de Brigade Thomas Théophile Tchimangoa, ministre de la défense nationale, déplore l’effectif des militaires passé de 7.000 hommes à plus de 10.000. Les instructions sont données à l’Inspection générale des armées, de revoir l’effectif à partir des derniers contrôles effectués. Les éléments omis doivent repartir pour un autre contrôle. Ceux non immatriculés ne seront pas reconnus par l’Etat Major des Armées et vont être pris en charge par le programme Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).
La présidente de la transition, Catherine Samba-Panza se dit honorée par la présence massive de ces éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Elle promet mettre tout en œuvre avec les amis et les partenaires de la RCA pour leur dotation en matériels et équipements. Catherine Samba-Panza n’est pas passée inaperçu sur la situation d’insécurité qui perdure dans les 3e, 4e, 5e, et 8e arrondissements de Bangui.
Juste après le retrait de quelques officiels ; un caporal des FACA a été assassiné par ses frères d’armes l’accusant de traite.
L’assassinat de ce militaire est lié à l’enlèvement et à l’assassinat hier d’un soldat des FACA, conduit au camp militaire RDOT au PK11, à la sortie nord de Bangui, où sont basés les combattants de l’ex-rébellion Séléka. Ce soldat enlevé rentrait du grand rassemblement des militaires organisé à l’ENAM à Bangui.
La ville de Boali, située à 95 Km de Bangui sur la route de Bouar, est surprise hier par des tirs d’armes lourdes et automatiques. Des tirs qui ont repris encore ce mercredi matin. Les militaires tchadiens, venus chercher leurs ressortissants, sont pointés du doigt. Le bilan fait état de deux morts et plusieurs blessés.
L’ancienne coalition Séléka dément les propos tenus, le 3 février dernier par Ali Younous sur les ondes de RFI. Ce jour, Ali Younous a exprimé clairement l’intention de diviser la République Centrafricaine (RCA) au cas où la promesse des postes ministériels aux responsables de la Séléka n’est pas respectée.
Dans un communiqué publié ce mardi, l’ancienne rébellion, qualifie ses propos de personnel, d’irresponsable et sans objet. L’ex-coalition estime qu’il est inadmissible que des individus posent des actes contraires au nom de la Séléka dans le but de perturber le processus transitoire en cours. Selon les signataires du document, tout le monde doit exécuter les mesures arrêtées par les hautes autorités en place.
La coalition Séléka se dit disposée à œuvrer pour le processus de paix. Elle demande à la communauté nationale et internationale de ne pas prêter attention aux propos irresponsables des personnes qui évoluent seul.
Le cabinet présidentiel est mis en place à Bangui. Catherine Samba-Panza, chef d’Etat de transition en Centrafrique, vient de nommer trente personnalités à des postes de responsabilité à la présidence de la République.
Ces nominations concernent exclusivement les postes de conseillers dont des ministres d’Etat et ministres conseillers. Des nominations que certains centrafricains qualifient de gouvernement bis ou de bandes d’incompétents. Pour eux, la présidente de transition refait les mêmes erreurs commises par l’ancien président Michel Djotodjia.