La présidente de la transition en Centrafrique, Catherine Samba-Panza, a assuré, lors d’une conférence de presse mercredi, que des mesures fermes allaient être prises contre les auteurs de violences dans le pays. Tout en se réjouissant du déploiement des forces internationales, la présidente a relevé la persistance « de nombreux foyers de tension ».
« Nous allons afficher davantage de fermeté vis-à-vis de cette situation et prendre les mesures fermes qui s’imposent », a promis Mme Samba-Panza, en présence du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Elle a précisé que son gouvernement était « conforté », en cela, « par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies qui permettent à ces troupes d’opérer de manière efficace sur le terrain ».
Parlant des Antilaka, elle a déclaré qu’elles « ne sont pas des troupes conventionnelles », contrairement à leurs prétentions.
Pour elle, le « mouvement originel de patriotes qui voulaient réagir face aux éléments de l’ex-Séléka » a dérapé. « Il y a une forte déviation sur les motivations d’origine, et nous assistons aussi bien à Bangui qu’à l’intérieur du pays à une prolifération de bandits de grand chemin » a-t-elle affirmé.
Pour sa part, le ministre Le Drian a réitéré qu’il n’était pas question d’une quelconque partition du territoire centrafricain. « J’ai rencontré à Brazzaville plusieurs chefs d’Etats africains. J’ai eu un entretien avec le président Déby. Personne n’accepte, n’acceptera quelque partition que ce soit », a indiqué le ministre français.
PHOTO : La présidente Catherine Samba-Panza et le Ministre Jean-Yves Le Drian dans un hélicoptère avant leur départ pour Mbaïki dans la Lobaye