11 hommes dont des leaders des Antibalaka ont été transférés ce dimanche à la prison centrale de Ngaragba de Bangui. Tous ont été arrêtés samedi au cours d’une vaste opération des forces internationales dans le quartier Boy-Rabe dans le 4e arrondissement, fief des Antibalaka. La ministre de la Justice, Isabelle Godeuille a assuré que leur sécurité sera garantie et qu’ils auront droit à un procès équitable.
Les onze crient à l’injustice et réclament leur libération. Leur transfert à la prison centrale de Bangui s’est fait en présence de trois ministres, celle de la justice, celui de la défense, Thomas Théophile Tchimangoa et celui en charge de la sécurité publique, Denis Wangao-Kizimalet.
« Il y a un groupe qui est en train de perpétrer tous ces crimes. Il fallait que la justice mène des enquêtes et puisse être en possession d’un faisceau d’indices suffisamment graves et concordants pour faire que ces personnes soient entendues à la justice », a déclaré la ministre Godeuille.
Les Antibalaka qualifient d’acharnement l’ouverture des enquêtes par la justice centrafricaine. Ils déplorent que « les Séléka qui ont commis autant des crimes sont libres ». Thierry Lébéré alias « 12 puissances, l’un des chefs miliciens Antibalaka critique l’opération menée par les soldats de la force africaine et de Sangaris, notamment la perquisition du domicile du coordonateur général Patrice Edouard Ngaïssona. Ce dernier recherché par la Justice est toujours en liberté.
Mais pour la ministre Godeuille, personne n’est au dessus de la loi. « Tous les auteurs de crime sont recherchés par la justice. Lorsque la justice se met en marche, plus rien ne peu l’arrêter. Tous ceux qui commettront ou ont commis des crimes sont dans a trajectoire de la justice » a-t-elle affirmé.
Le mercredi 12 février à Mbaïki, la présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, tout comme les forces internationales ont déclaré les Antibalaka « ennemis de la paix ».