Les transporteurs se disent satisfaits du niveau de sécurité tout le long de la route Bangui/Garoua-Mboulay. Ils déplorent cependant les multiples retards observés dans la programmation du convoyage.
A Bangui, les usagers de l’avenue de l’Indépendance observent que l’accès au Bureau d’Affrètement Routier Centrafricain (BARC) est difficile. Les gros camions stationnés au bord de l’avenue, attendent de partir sur Garoua-Mboulay. A l’intérieur du BARC, les passagers impatients, dorment à même le sol. Emmanuel A., citoyen camerounais, peine depuis plusieurs jours, « Nous attendons depuis mardi de partir sur Garoua-Mboulay sans parvenir à avoir la solution. D’après nos informations, les camions sont allés charger le bois des commerçants libanais ».
Les conducteurs se réjouissent du niveau de sécurité sur la route. Ils se plaignent toutefois de l’établissement du planning d’escorte qui impacte sur leur programme. « Après le déchargement, il nous faut attendre une semaine sans nourriture. Nous dormons dans des conditions inappropriées. Notre syndicat est en négociation avec les responsables en charge de l’escorte pour voir dans quelle mesure, nous ramener le plus vite possible à Garoua-Mboulay une fois le déchargement effectué » a affirmé Mahamat A.
A la direction du BARC, Parfait Gbiakété reconnaît les difficultés des conducteurs et des passagers, « Celui qui fait du transport est un commerçant qui recherche le profit. Compte tenu de la situation actuelle, nous ne sommes pas bien placés pour dire comment le convoyage doit être organisé ». Selon lui, « cela relève du commandement de la MISCA ». « Ce que nous pouvons faire, c’est exhorter les éléments de la MISCA de prendre en compte ce paramètre pour pouvoir rapprocher le convoyage afin de mettre tout le monde à l’aise » a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, M. Gbiakété demande aux transporteurs et passagers de ne prendre le départ qu’à partir du BARC.