Des députés français soulignent les conditions du prolongement de Sangaris

Des députés français soulignent les conditions du prolongement de Sangaris

Une délégation de parlementaires français en visite en Centrafrique estime que si le mandat de l’Opération Sangaris doit être prorogé, il faudrait des renforts européens et d’autres pays. C’est le 25 février que la question du prolongement ou non de l’opération sera débattue par les députés français.

 « Il faut absolument qu’il y ait des renforts qui viennent de l’Union européenne, 900 personnes. Il faudrait qu’ils arrivent rapidement pour aider la MISCA [Ndlr : Mission internationale de soutien à la Centrafrique] qui fait un travail important », a estimé Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée Nationale française et membre de la majorité gouvernementale (Parti Socialiste). .

Elle s’est exprimée lundi lors d’une conférence de presse organisée à la résidence de l’ambassadeur de France à Bangui.
 
« Il faudrait qu’il y ait des renforts qui viennent des Nations Unies parce que si nous avons une opération de maintien de la paix des Casques bleus de l’ONU, nous aurons plus de soldats, ensuite il y aura une composant civile pour aider les autorités centrafricaines à rétablir l’Etat », a ajouté Mme Guigou.

Pierre Lellouche, de l’opposition (Union pour un Mouvement Populaire), a insisté sur l’urgence de mettre fin à « la solitude française dans ce genre d’opération ».  « Le vote de mardi prochain n’est pas un chèque en blanc. La solitude française doit cesser dans ce type d’opération. L’Europe doit être impliquée fortement et la communauté internationale doit être au rendez-vous », a-t-il insisté.

M. Lellouche a par ailleurs souligné la nécessité de trouver de l’argent pour payer les fonctionnaires, les policiers, les gendarmes et autres employés, sans quoi l’Etat centrafricain ne peut poursuivre « ceux qui se livrent à des exactions ». « L’armée française n’est la police ou la gendarmerie de Centrafrique », a-t-il rappelé.