Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) a demandé mardi l’envoi de troupes internationales en Centrafrique, en soulignant qu’au moins 15.000 personnes étaient encerclées par des groupes armés dans le nord-ouest et le sud-ouest du ce pays.
« Il y a un grand risque d’attaques et ils ont besoin d’urgence d’une meilleure sécurité », a indiqué mardi à la presse à Genève, le porte-parole du HCR, Adrian Edwards.
« Les atrocités sont devenues fréquentes », a-t-il souligné, mentionnant le cas de trois personnes tuées samedi par une foule près de Bangui, la capitale.
La semaine dernière, un convoi en provenance de Bangui avait été attaqué par des miliciens antibalaka. « Tous les hommes au nombre de 21 ont été tués, laissant 119 enfants effrayés et 19 femmes, qui ont fui dans un village voisin », a poursuivi le porte-parole.
« Le nombre des troupes est largement insuffisant en considérant la taille du pays et la gravité de la crise », a affirmé M.Edwards, soulignant que les organisations humanitaires faisaient de leur mieux.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a réclamé jeudi dernier devant le Conseil de sécurité le déploiement rapide « d’au moins 3.000 soldats et policiers supplémentaires » en République centrafricaine pour rétablir l’ordre et protéger les civils.
Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, dont le pays compte déjà 1.600 soldats en Centrafrique, a estimé mardi devant les députés, que seule une force des Nations unies peut aider à rétablir la paix dans ce pays.