Le président François Hollande est arrivé vendredi matin à Bangui pour exprimer son soutien aux troupes françaises déployées en Centrafrique dans le cadre de l’opération Sangaris. Le chef de l’Etat français est accompagné de ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian.
Après un entretien avec le général Fransisco Soriano qui commande l’opération Sangaris, François Hollande s’est adressé aux soldats français. Il a déclaré, dans son allocution, que l’objectif de l’intervention de son pays est de «rétablir l’autorité de l’Etat, renouer le dialogue et éviter à tout prix la partition du pays».
Il a salué « des progrès considérables » depuis le déploiement de l’opération en décembre, affirmant que « la situation à Bangui a été significativement améliorée ».
« Aucun crime ne doit rester impuni », a-t-il insisté, en rappelant qu’une « commission d’enquête des Nations unies sera bientôt en place et que la Cour pénale internationale va ouvrir une enquête préliminaire ».
Le chef de l’Etat français et sa délégation se sont ensuite rendus à l’Archevêché de Bangui. Parmi les personnes que François Hollande doit rencontrer, figurent les dignitaires religieux.
Il doit aussi s’entretenir avec la présidente de transition, Catherine Samba-Panza. Cette dernière a « exhorté » mercredi les forces française et africaine actuellement déployées dans son pays à user de leur mandat pour mettre hors d’état de nuire les éléments incontrôlés.
La présence des troupes françaises et africaines n’a pas permis de ramener la paix à Bangui et dans de nombreuses autres parties du pays où des miliciens continuent de semer la terreur, de jour comme de nuit.
François Hollande avait déjà effectué une visite surprise à Bangui le 10 décembre, cinq jours après le lancement de Sangaris. Il rentrait alors d’un voyage en Afrique du Sud pour les cérémonies d’hommage à Nelson Mandela décédé quelques jours plus tôt.