Les visites répétitives de François Hollande en Centrafrique divisent les centrafricains. En deux mois, le chef d’état français s’est rendu à deux reprises à Bangui. Les avis de la classe politique centrafricaine et la société civile divergent.
Luc Guéla, porte parole du MLPC (Mouvement du Peuple Centrafricain), qualifie de bon signe ces visites répétées. Il estime que le dossier centrafricain est très important. Il fallait que le président de la République Française puisse se rendre compte de l’évolution et des avancées de la situation sur le terrain. Nous ne pouvons qu’être contents de sa présence en Centrafrique. Dans une situation ambigüe comme la nôtre, ce n’est pas en un jour que le problème sera traité ».
Pour le coordonateur du groupe de travail de la société civile, Gervais Lakosso, ces visites prouvent que jusque là rien ne s’est amélioré dans le pays. « Ces visites successives démontrent que les choses ne vont pas très bien et que le président français soit obligé de venir s’impliquer dans la gestion de la chose centrafricaine. Il faudrait que les autorités de la transition prennent leurs responsabilités. Car malgré la crise, la République centrafricaine demeure un Etat souverain » a martelé Gervais Lakosso.