Le président de la Commission internationale chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’homme en République centrafricaine, Bernard Muna, et son équipe sont arrivés mardi après-midi à Bangui pour commencer leur travail.
Pendant 15 jours, ils vont s’entretenir avec les autorités et d’autres acteurs centrafricains, visiter les camps de personnes déplacées.
Avant son départ pour la capitale centrafricaine, Muna a assuré lundi depuis Genève que son équipe présentera « un dossier complet au Conseil de sécurité pour que des mesures soient prises ».
Le juriste camerounais a estimé que l’ampleur de la propagande et l’effondrement de l’ordre public en Centrafrique pourraient être les précurseurs de violations graves des droits de l’homme.
« Nous aimerions parler aux réfugiés, à des groupes de musulmans ou des groupes de chrétiens qui ont fui la violence. Ils ont une histoire à raconter et ces histoires pourraient nous conduire à mieux décrire la situation au Conseil de sécurité », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
La Commission d’enquête, qui comprend également Fatimata M’Baye de la Mauritanie et Jorge Castaneda, du Mexique, doit rendre son rapport préliminaire au Conseil de sécurité dans les six mois.