Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a rencontré jeudi à New York, plusieurs dignitaires religieux de la République centrafricaine, dont l’Archevêque catholique de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, le président du Conseil islamique, Oumar Kobine Layama et le chef de l’Alliance évangélique, Nicolas Guérékoyame-Gbangou.
Les échanges ont porté sur la situation dans ce pays plongé dans une grave crise depuis plus l’année dernière.
« Ensemble, vous êtes un symbole fort de la coexistence pacifique qui était jusqu’ici un des piliers de la société centrafricaine. Mais cette tradition de longue date est aujourd’hui menacée », leur a dit le secrétaire général.
« Il faut être clair : le conflit en République centrafricaine n’est pas un conflit de religion. En fait, les appartenances religieuses et ethniques sont manipulées à des fins politiques », a-t-il poursuivi.
Ban Ki-moon a souligné que les responsables religieux refusent de se considérer comme des ennemis, qu’ils s’efforcent d’éviter les divisions entre les différents groupes de la société et que la communauté internationale a le devoir de leur prêter main forte.
« Je rappelle au monde entier que la République centrafricaine doit pouvoir compter sur davantage de soldats et de policiers pour parvenir à protéger les civils. Le pays a besoin d’aide pour sauver des vies », a souligné M. Ban.
« J’exhorte le Conseil de sécurité à agir rapidement pour donner suite à mes recommandations concernant l’envoi d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies », a-t-il précisé.
Pour le secrétaire général, les Nations Unies doivent rester aux côtés du peuple centrafricain pour promouvoir la paix, la réconciliation, la justice, et la responsabilité.