Des experts onusiens en charge de surveiller l’application de l’embargo sur les armes provenant de la Libye, mènent en ce moment des investigations sur le trafic d’armes libyennes vers la République Centrafricaine. Un détournement de missiles antiaériens portables fait particulièrement l’objet de cette enquête.
Dans leur rapport final, les experts ont attesté qu’il existe des preuves de livraison de missiles sol-air portables libyens dans quatre pays, le Tchad, le Mali, la Tunisie et probablement la République Centrafricaine, où une enquête est en cours.
En Centrafrique, les enquêteurs n’ont pas encore mis la main sur des systèmes complets de missiles portables sol-air. Par contre, les armes retrouvées l’année dernière au Tchad, au Mali et en Tunisie, faisaient partie des équipements des organisations terroristes, en particulier des matériels capables d’abattre des avions à basse altitude.
Les experts onusiens estiment que ces armes sont toujours à disposition de certains acteurs qui n’ont pas de lien avec les autorités nationales libyennes. Ce matériel avait été livré par les nouvelles autorités à des anciens rebelles après la mort de Mouammar Kadhafi en octobre 2011 afin que ceux-ci assurent la sécurité de la Libye. Les anciens rebelles n’ont pas tardé à s’organiser en milice, que l’Etat a été incapable de contrôler, ce qui confirme ce trafic.