La Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, effectue depuis mardi une visite de 72h en République Centrafricaine (RCA), pays déchiré par un conflit inter communautaire depuis plusieurs mois. Elle va discuter de la situation désastreuse des droits de l’homme avec le gouvernement de la transition, les institutions internationales et les forces de maintien de la paix.
Mme Pillay devra rencontrer les autorités de la transition avant d’échanger avec les représentants de la communauté internationale notamment l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, l’Union européenne ainsi que l’Ambassadeur de France à Bangui.
L’objectif est de faire le suivi des décisions prises au niveau national et international. « Je suis là pour le suivi de diverses décisions les plus urgentes prises par le secrétaire général de l’ONU. La situation en Centrafrique est très critique », a martelé Mme Navy.
Mme Pillay constate que « Les tueries continuent, les maisons détruites et des milliers de personnes déplacées ». Il est question aujourd’hui de mener de nouvelles investigations sur la situation en dépit des missions qui se sont succédées en Centrafrique depuis le déclenchement de la crise.
La Haut-commissaire va s’entretenir avec le chef de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), le général Jean-Marie Michel Mokoko, ainsi que les commandants des deux forces militaires, MISCA et Sangaris.
L’agenda de Navy Pillay prévoit aussi la visite des sites de destruction et de déplacés, pour lui permettre de rencontrer une partie des quelques 650.000 déplacés internes de la RCA.
De son côté, la Représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies chargé du suivi des violences sexuelles en temps de conflits, Zainab Hawa Bangura, a averti que « Les auteurs des violences sexuelles ne resteront pas impunis où qu’ils se trouvent ». C’était lors d’une conférence de presse qu’elle a animée ce 19 mars à Bangui.
La visite de Mme Bangura a pour objectif d’étudier avec les autorités centrafricaines les questions relatives à la violence sexuelle sur l’ensemble du territoire, de suivre les engagements pris en la matière et, suivre les deux communiqués signés conjointement en décembre 2012 .
« Nous allons appuyer le gouvernement sur le plan logistique pour qu’il soit en mesure de répondre efficacement à ce problème. Nous allons faire notre plaidoyer à l’égard des donateurs pour qu’ils puissent davantage appuyer le gouvernement », a souligné Zainab Hawa Bangura