La Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navy Pillay, indique que la situation en République Centrafricaine (RCA) est grave et urgente après les violences de décembre 2013 et janvier 2014. Elle a tiré sur la sonnette d’alarme au cours de la conférence de presse qu’elle a animé jeudi au siège du Bureau intégré des Nations unies en Centrafrique, (BINUCA).
Des personnes sont quotidiennement tuées. Navy Pillay précise que ces tueries sont spécialement orchestrées par les Antibalaka, malgré la présence des forces de française de l’opération Sangaris et celles de la Mission africaine, MISCA. « La situation en RCA est extrême. Des personnes continuent d’être tuées quotidiennement, spécialement par des groupes Antibalaka. La haine entre communauté demeure à un niveau élevé. C’est devenu un pays où des personnes sont non seulement tuées, mais torturées, mutilées, brûlées et démembrées ».
La Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme montre que la situation reste extrêmement dangereuse et insoutenable. « Je dois dire avec tristesse que la situation que la situation en RCA est totalement différente de celle qui prévalait lors de ma dernière visite en février 2010. Environ 15.000 musulmans se trouvent piéger à Bangui et dans certains endroits du pays au nord, au nord-ouest et au sud, protégés par le forces internationales, dans des situations extrêmement dangereuses et insoutenables ».