Le ton monte entre la force africaine (MISCA) et les milices Antibalaka qui se qualifient mutuellement d’ennemis.
« Nous constatons au niveau de la MISCA que les Antibalaka ont franchi un pas. Nous les considérons désormais comme les ennemis de la MISCA. Nous allons les débusquer partout où ils sont », a déclaré mardi le général Jean-Marie Michel Mokoko, commandant de la force africaine.
La réaction des Antibalaka ne s’est pas fait attendre. « La MISCA nous qualifiait d’ennemis de la paix, d’ennemis du peuple centrafricain. C’est dommage, il y a trois jours, la MISCA burundaise s’est déployée au niveau du quartier Foûh (Ndrl : situé dans le 4ème arrondissement) et a commencé à tirer sur la population. Il suffit d’aller au dispensaire du Monastère Mère du Verbe et de l’hôpital communautaire pour voir les blessés par balles », s’est indigné le porte-parole adjoint de cette milice, Brice Emotion Namsio.
Il a terminé son propos par un appel au calme. « J’appelle au calme dans toute la ville de Bangui. Le peuple a trop souffert ».