Pendant que l’attention est focalisée sur la question sécuritaire en Centrafrique, le paludisme continue de sévir dans le pays.
Plus de 35 agents de santé de Bangui apprennent ainsi, depuis le lundi 24 mars, les méthodes de prise en charge de paludisme grave. La formation se déroule au Centre national de transfusion sanguine (CNTS), à l’initiative du ministère de la Santé publique.
Le docteur Antoine Doui Doumgba, directeur de cabinet par intérim au ministère, a rappelé à cette occasion que « 90% de cas paludisme grave et 90% de décès sont signalés au sud du Sahara ».
Pour lui, le cas de la Centrafrique est aggravé par la crise en cours. « La situation est grave. Avec la crise, les gens se sont déplacés et vivent dans des situations précaires, exposés aux moustiques. Le risque de paludisme est patent », a indiqué le médecin.
Le docteur Doui Doumgba a souligné la nécessité de « rappeler les directives nationales en matière de prise en charge du paludisme de manière générale et du paludisme grave en particulier ».
« Il y a une méthode pour soigner le paludisme grave. Les agents sanitaires doivent appliquer et respecter ces directives. Cela permettra d’éviter qu’un cas de paludisme simple n’évolue vers le décès du malade », a-t-il conclu.