La tension est montée d’un cran mardi à Bangui où des tirs à l’arme lourde et automatique ont été entendus dans les 3ème, 4ème, et 5ème arrondissements.
Par ailleurs, certains axes routiers ont été barrés.
Les tirs ont été d’abord entendus au « Km5 » dans le 3ème arrondissement. Joint au téléphone, Ousmane Abakar, le porte- parole des musulmans du quartier, a indiqué à RNL qu’un membre de sa communauté avait été tué le matin par des hommes armés.
Dans le 4ème arrondissement, de Gobongo à Boy-Rabe, en passant par Foûh, les grands axes routiers sont barricadés. Peu de gens circulent à pied. Dans ces secteurs, des tirs ont été également entendus. Selon des sources concordantes, ces tirs seraient le fait de soldats burundais de la force africaine qui tentaient de rouvrir des artères bloquées.
En proie à la panique, la plupart des habitants du quartier ont cherché refuge à l’église Saint Jean de Galabadja.
La tension est également vive dans le 5ème arrondissement où des pillages et des destructions de maisons ont eu lieu à Miskine.
Dans la commune de Bégoua, les transports en commun sont aux arrêts, la route principale était barrée. Des rumeurs d’une éventuelle attaque d’hommes armés continuent de circuler dans cette localité.
Pris de peur, la majorité des habitants fuient vers l’église catholique Saint Charles Lwanga, qui héberge déjà de nombreux déplacés.