Les ambassadeurs des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) estiment que la crise centrafricaine n’est pas une affaire entre chrétiens et musulmans, mais plutôt un problème de gestion de la chose publique.
Ces diplomates, en poste à Bangui, se sont entretenus mardi 25 mars avec une délégation de l’organe législatif de la Communauté.
« La crise centrafricaine est une crise profonde qui relève du problème de la gouvernance. Ce n’est pas une affaire confessionnelle comme les gens veulent le faire croire », a indiqué l’ambassadeur du Congo-Brazzaville, Gabriel Entcha Ebia. « Ce n’est pas une affaire entre chrétiens et musulmans. Les hommes politiques veulent se servir des religions ou des ethnies pour accéder au pouvoir », a poursuivi le diplomate congolais.
L’ambassadeur Ebia a profité de la visite de la délégation parlementaire de la CEMAC pour exiger un meilleur entretien des troupes déployées en Centrafrique par les pays de la Communauté. « Nous demandons aux Etats de la CEMAC d’informer leurs chefs d’Etats pour que des solutions idoines soient trouvées. Il faut que les militaires de la CEMAC soient traités soigneusement », a-t-il déclaré.
« Nous avons appris que certains soldats vendent leurs tenues pour certainement s’acheter des cigarettes, du savon pour se laver. Il faut que les Etats s’occupent rapidement de ce problème », a-t-il demandé.
Les parlementaires de la CEMAC se sont entretenus mercredi à Bangui avec différents acteurs en Centrafrique, notamment la société civile et les représentants des ex-Séléka et des Antibalaka.