La présidente de transition en Centrafrique, qui souhaite réarmer les forces de défense et de sécurité de son pays, dit se heurter à un refus des Nations unies. Catherine Samba-Panza affirme par ailleurs que l’opération militaire française Sangaris et la force africaine détiennent encore les armes saisies sur le territoire centrafricain.
« Dès mon élection, j’ai demandé le réarmement de nos militaires, gendarmes et policiers. Mais j’ai été confrontée à un refus poli de la part du Conseil de sécurité des Nations unies », a indiqué mercredi la présidente à quelle occasion de son adresse à la population.
« Toutes les armes saisies par la Sangaris et MISCA sont détenues par ces forces et n’ont jamais été restituées à la partie centrafricaine », a-t-elle poursuivi.
L’ex-coalition rebelle de la Séléka a pris le contrôle du pays en mars 2013 après avoir défait les Forces armées centrafricaines (FACA) sur l’ensemble du pays. «Toutes les casernes ont été pillées et aucune poudrière n’a été épargnée. La coalition Séléka, dans sa progression vers Bangui et après sa victoire, a récupéré toutes les armes qu’elle a trouvées », a précisé la présidente.
Selon elle, le réarmement des forces de défense et de sécurité s’annonce difficile. « La police et la gendarmerie n’ont pas été épargnées, c’est un constat de chaos dans nos forces de défense et de sécurité que nous peinons à remettre sur pied. Il faut tout reprendre », a-t-elle expliqué.