Ban Ki-moon réclame des renforts immédiats pour la RCA

Ban Ki-moon réclame des renforts immédiats pour la RCA

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, réclame des renforts immédiats pour aider les soldats de la Mission internationale de soutien sous conduite africaine (MISCA) et de l’opération française Sangaris déjà sur place. Il l’a dit à l’occasion de la réunion sur la République Centrafricaine organisée mercredi à Bruxelles.

Ban Ki Moon félicite la MISCA et l’opération Sangaris de ce qu’elles font pour rétablir la paix et la sécurité. Mais elles manquent de ressources et sont débordées. Il leur faut des renforts, et tout de suite.
 
Le secrétaire général a rappelé que les assassinats, les attaques ciblées et les violations des droits de l’homme se poursuivaient dans une impunité totale. « Le génocide a été évité en grande partie parce que les minorités ont fui en masse vers des zones où elles se sentaient en sécurité, entourées de leur peuple » a-t-il noté.

M. Ban a estimé que le gouvernement de transition avait aussi besoin d’aide pour remettre au travail les policiers, les juges, le personnel pénitentiaire. « La cheffe de l’Etat de transition Catherine Samba-Panza est déterminée à rétablir l’autorité de l’Etat. Mais sans budget, elle ne peut faire grand-chose. Les fonds disponibles pour l’aide humanitaire sont en deçà des montants nécessaires et des contributions annoncées, puisque seules 20% des ressources ont été reçues », a-t-il déclaré.

Le secrétaire général a souligné que les dirigeants locaux et les chefs religieux ont un rôle important à jouer dans le processus politique. Selon lui, les centrafricains doivent voir « tous ceux qui ont commis des exactions répondre de leurs actes, sans exception ».

« En République Centrafricaine, nous n’avons pas été à la hauteur de nos promesses, nous n’avons pas évité l’évitable. Maintenant, nous devons aider le pays à aller de l’avant et à se reconstruire. Aujourd’hui, même avec un appui modeste, nous pouvons inverser la tendance », a-t-il conclu.

Le secrétaire général qui participait mercredi au sommet de l’Union Européenne-Afrique a aussi déclaré que « plus que jamais, les défis auxquels nous sommes confrontés dépassent les frontières des pays, voire des continents ».

« Nous avons enregistré de grands progrès et des résultats concrets, grâce aux partenariats de l’ONU avec l’Union européenne et l’Union africaine. Des millions de personnes sont en meilleure santé, vivent dans un environnement plus sûr et connaissent davantage de prospérité. Cela étant, celles qui demeurent dans le besoin ou sont laissées pour compte sont encore trop nombreuses ».

Le secrétaire général a appelé les dirigeants européens et africains à concentrer leurs efforts sur l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes, sur les jeunes, la sécurité alimentaire et le changement climatique.