Avant de quitter Bangui le samedi dernier pour Kigali au Rwanda, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a expliqué que la raison de son déplacement en Centrafrique est pour que le monde sache ce qui se passe dans ce pays en proie à la violence depuis plus d’un an. Le secrétaire général de l’ONU, très ému par la situation humanitaire catastrophique des déplacés, a laissé trois messages aux Centrafricains.
Selon Ban ki Moon, « Le 1er message s’adresse à la population centrafricaine. Les Centrafricains ne sont pas seuls. Les Nations unies sont honorées d’être à vos côtés. Je vous ai entendu et soutient votre appel. La sécurité doit être au centre du processus de réconciliation ».
Après le peuple centrafricain, le secrétaire général de l’ONU s’adresse à la communauté internationale.
« Le second message s’adresse au monde qui n’agit pas sur ce qui se passe. Il faut faire davantage pour la RCA et il faut le faire maintenant. Le Conseil de sécurité des Nations Unies (NU) est sur le point d’autoriser le déploiement d’une nouvelle mission de maintien de la paix des NU en Centrafrique », a insisté le responsable onusien.
Enfin, Ban Ki Moon appelle les centrafricains à espérer à un avenir prometteur avec l’aide de tout un chacun.
« Le 3e et dernier message, je suis convaincu que le peuple centrafricain, malgré les difficultés qu’il traverse, pourra envisager comment sortir de cette situation. L’avenir est prometteur », a indiqué Ban Ki-moon.
La visite de Ban Ki-moon à Bangui est intervenue à la veille de la célébration du 20e anniversaire du génocide rwandais. Le secrétaire général de l’ONU rappelle aux leaders centrafricains leurs responsabilités afin d’éviter une telle commémoration dans le pays. Pour Ban Ki Moon, les centrafricains doivent apprendre les leçons du passé.
« En même temps que je lance un appel au monde, je lance également un appel au peuple centrafricain. D’ici, je vais à Kigali pour commémorer le 20e anniversaire du génocide rwandais. C’est votre responsabilité à tous en tant que leaders, d’assurer de ne jamais commémorer un tel anniversaire en Centrafrique. N’oubliez pas de tirer les leçons du passé. Le sort de votre pays est entre vos mains. Les Centrafricains ne doivent pas s’entretuer », a conclu le secrétaire général de l’ONU.