Le retour volontaire et progressif des déplacés internes de Bangui dans leurs foyers respectifs est une question qui préoccupe les autorités de la transition et particulièrement la présidente, Catherine Samba Panza. La cheffe d’Etat de transition a échangé sur la question, mercredi, avec les délégués des 49 sites des déplacés de Bangui au complexe sportif Barthélémy Boganda, en présence du Premier ministre, André Nzapayéké, certains membres du gouvernement et des diplomates accrédités en République Centrafricaine (RCA).
Les représentants des sites qui se sont succédés à la tribune ont évoqué la question de l’insécurité dans leurs zones respectives. C’est, selon eux, le seul blocage pour un retour dans leurs maisons respectives.
Jean Claude Malabi, délégué du site de l’aéroport Bangui M’Poko, demande le désarmement des 3e, 5e et 8e arrondissements.
« Le désarmement des 3e, 5e et 8e arrondissements nous tient à cœur. Nous vous supplions de faire quelque chose. Les déplacés de l’aéroport veulent repartir dans leurs maisons respectives », a-t-il réclamé.
Le représentant des déplacés de la mosquée centrale, Oumar Moktar, a émis le souhait de la majorité de ces frères et sœurs, qui est de quitter le pays à cause des violences dont ils sont victimes.
« Dans les 5e, 8e voire certains arrondissements de Bangui, les musulmans n’ont plus de maisons. Toutes ont été détruites. Les individus ne sont pas en sécurité. Ceux qui veulent partir, qu’on les laisse s’en aller, que ceux dont les véhicules sont bloqués depuis trois mois, sortent », a-t-il sollicité.
La cheffe d’Etat de transition, Catherine Samba-Panza a, pour sa part, émis un certain nombre de palliatifs dont la mise en place des sites de transit.
« Nous voulons encourager le retour des déplacés dans leurs zones de résidence. Mais il faut au préalable avoir résolu en partie le problème de l’insécurité, de faire jouer la solidarité familiale pour que ceux qui peuvent accueillir certains membres de leurs familles puissent les accueillir et qu’on mette en place des centres de transit pour désengorger certains sites », a-t-elle fait remarquer.
A la fin des échanges, Catherine Samba-Panza a remis une enveloppe de 500 mille F Cfa à chaque site des déplacées.