Le directeur de publication du quotidien ‘‘le Peuple’’, Patrick Akibata a été entendu mercredi en présence de son avocat, Maître Timoléon Kokongo. Le journaliste est accusé d’outrage, de diffamation et d’incitation à la révolte populaire à la présidente de transition Catherine Samba-Panza.
Patrick Akibata est gardé à vu à la section de recherche et d’investigation (SRI) le 15 avril dernier. Les motifs de son arrestation ne lui sont notifiés que ce mercredi. Maître Timoléon Kokongo est le conseil du journaliste.
« Outrage au chef de l’Etat, injure, diffamation et incitation à la révolte populaire, voilà les motifs pour lesquels M. Akibata a été interpellé comme journaliste », a indiqué l’avocat de la défense.
Le journaliste est arrêté au moment où il rendait visite à un autre journaliste à la gendarmerie. Selon l’avocat, aucune plainte n’est déposée contre son client.
« En matière de délit de diffamation, outrage, la victime doit déposer plainte. Je n’ai pas vu de plainte, donc M. Akibata jusque-là n’est pas arrêté comme tel ; il est en garde à vu. Normalement, la loi prévoit 48h qu’on peut prolonger une fois », a-t-il relevé.
Au fond il est reproché au directeur de publication du journal ‘‘le Peuple’’ tout comme celui du Démocrate, de reproduire dans leur parution un article publié en ligne par Gabon Libre sans pour autant mentionner la source. Ce que regrette, Maître Kokongo qui souligne que c’est une faute professionnelle qui ne relève pas du pénal.
« S’il y a une faute en fait ni le journal ‘’le Peuple’’ ni ‘’le Démocrate’’ n’ont pris la précaution de dire que c’est un article lu pour le public. Ce n’est pas une faute pénale, c’est une faute déontologique. Une faute déontologique, ce n’est pas au pénal qu’on doit la traiter », a conclu Maître Kokongo.
La rédaction de RNL a joint le parquet, qui a promis rappeler pour donner sa position sur la question.