La haine et la division au cœur de la crise selon les leaders religieux

Les centrafricains sont appelés à enterrer la hache de guerre et à opter pour la paix et la cohésion sociale. La problématique a été soulevée au cours de la conférence de presse co-animée mardi par des leaders religieux chrétiens et musulmans à Bangui.
 
Les différentes interventions ont porté sur la tolérance, une des voie en en vue d’un retour à la normale en Centrafrique. L’activité est rendue possible par l’Organisation non gouvernementale Search for common ground en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Le Pasteur de l’église des Frères du camp des Castors, David Béndjima, estime que ce ne sont pas les armes en elles-mêmes qui tuent mais c’est la haine viscérale se trouvant au fond des cœurs. « Ce ne sont pas les armes qui nous tuent. C’est la haine, la division qui est en nous. L’arme ne peut pas quitter et aller tuer », a indiqué l’homme de Dieu.

Selon le prélat, la RCA est un territoire commun. « Musulmans, chrétiens, la RCA est votre pays. Si vous voulez le tuer, vous allez le tuer ; mais si vous voulez le faire revivre, vous allez le faire revivre », a-t-il montré.

« Aucun verset du coran ni de la bible n’autorise aux adeptes de verser du sang. Est-ce que nous prions Dieu afin qu’il nous donne la force pour tuer ? S’il y a un conflit, il y a également la tolérance. Nous souhaitons que le désarmement se fasse dans tous les quartiers de Bangui », a ajouté Pasteur Béndjima.