Le sous-secrétaire de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a envisagé le renforcement des moyens militaires aériens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA), la prochaine force des Nations Unies en Centrafrique.
S’appuyant sur la ville de Kaga-Bandoro dans la préfecture de la Nana-Gribizi, Hervé Ladsous, a estimé samedi dernier lors d’un point de presse, qu’il est important d’entrevoir le déploiement des drones (des avions sans pilotes) pour la surveillance de l’ensemble du territoire national.
« Je souhaite que la MINUSCA, le moment venu soit équipée de moyens aériens important, évidemment à des avions, mais aussi des hélicoptères. Je réfléchis aussi à la possibilité de déployer des systèmes de surveillance sans pilote, les drones non armés », a indiqué M. Ladsous.
« Les Nations Unies entendent diversifier les forces de la MINUSCA devant rétablir la sécurité et la paix en Centrafrique. Une diversification basée sur le critère de la francophonie », a ajouté Hervé Ladsous lors de cette conférence avec les professionnels des médias.
« Mon souci dans le cadre du déploiement de la MINUSCA, c’est d’utiliser autant qu’il sera possible les contingents africains qui sont présentement dans la MISCA, mais également de diversifier en faisant venir d’autres pays, des africains d’autres régions, peut être des pays d’Asie du Sud. Un critère doit être privilégié, c’est celui de la francophonie », a-t-il mentionné.
Et justement sur la question sécuritaire, la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), John Ging, a demandé à la communauté internationale de tenir ses promesses en faveur du pays. Jeudi déjà, John Ging a exhorté la communauté internationale à tenir ses promesses et de faire preuve de responsabilité, en apportant de la sécurité et en fournissant davantage de ressources pour amoindrir la crise et empêcher la Centrafrique de basculer dans une confrontation religieuse.
De retour de Boda dans la Lobaye situé dans le sud de la Centrafrique, M. Ging a confié aux reporters de l’ONU que la situation sécuritaire en plus de la situation humanitaire est en train de se détériorer et devient à ce titre inquiétant.