Dix (10) personnes appartenant à la communauté musulmane ont été pris en flagrant délit d’actes d’incivisme le vendredi 9 mai au quartier Gbaya-Dombia dans le 3ème arrondissement de Bangui.
Selon le Procureur de la République Ghislain Grézénguet, ces personnes sont arrêtées par le contingent burundais de la Mission africaine, Misca, aux environs de 18 heures lors d’une patrouille militaire. Elles sont conduites dans les locaux de la section des recherches et d’investigations (SRI) et sont détenues depuis samedi à la prison centrale de Ngarangba.
Afin d’arrêter les supputations des membres de la communauté musulmane qui dénoncent les circonstances de l’arrestation, Ghislain Grézénguet affirme que l’interpellation est faite dans le respect des règles de l’art. Une enquête judiciaire est régulièrement diligentée et suit son cours.
« Au cours d’une patrouille organisée par le contingent burundais de la Misca, dix jeunes ont été interpellés au niveau du 3e arrondissement au quartier Gbaya-Dombia. Ils les ont conduits à la section des recherches et d’investigations. Une enquête judiciaire est ouverte. La justice est saisie. Je déments formellement qu’il ne s’agit pas d’une arrestation arbitraire comme certains le pensent », explique le magistrat.
En réponse aux accusations selon lesquelles ces prévenus seraient mal traités et privés de toute visite familiale, le procureur de la République rassure que les conditions de détention répondent aux normes.
« Ces personnes ont été bien accueillies, il n’y a aucun problème. Au sein de cette prison, les Musulmans, les Antibalaka jouent ensemble au football. Il n’y a jamais eu de parents qui se sont rendus là-bas et à qui on a refusé la visite aux parents détenus dans cette prison. Ils sont traités et ont tous les mêmes droits », a conclut Ghislain Grézénguet.