« 1.455 milliards de dollars américains soit environ 730 milliards de F CFA, c’est le coût de la feuille de route du gouvernement de transition », document présenté lundi par le Premier ministre de transition, André Nzapayéké aux conseillers nationaux au siège du parlement provisoire à Bangui.
L’enveloppe va servir à mettre en œuvre les quatre piliers contenus dans la feuille de route du gouvernement d’union nationale. Les piliers retenus dans ce document de politique général du gouvernent sont ‘‘la restauration de la sécurité et consolidation de la paix’’, ‘‘l’assistance humanitaire’’, ‘‘la gouvernance et politique’’ enfin ‘‘la relance économique’’.
Certains conseillers se disent ne pas être totalement satisfaits. Par contre, d’autres ont apporté des amendements en vue d’enrichir le document de politique général d’André Nzapayéké et son équipe de ‘‘technocrates’’.
Parmi les grandes questions soulevées par les parlementaires provisoires, figurent la tenue du congrès de l’ancienne coalition-rebelle Séléka, vendredi dernier à Ndélé (Bamingui-Bangoran) et la mise en place de leur état-major ; les différentes phases de la mise en exécution des quatre axes et le type de collaboration agissant entre les départements ministériels et les partenaires au développement de la Centrafrique. Les conseillers se sont également interrogés sur ce qui reste à faire, quand on sait que la première phase de la transition s’achève au mois de juin 2014. Ils ont aussi questionné le chef du gouvernement sur la nature des dons accordés à la République Centrafricaine (RCA). Le rétablissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire a été longuement débattu.
Le conseiller Pasteur Nicolas Guérékoyamé-Gbangou s’est interrogé sur la manière dont la réforme de la sécurité sera menée, avant de chercher à savoir si avec le congrès de la Séléka à Ndélé, l’ex-coalition rebelle tout comme les miliciens Antibalaka sont des forces conventionnelles.
Le conseiller Gomina Pampali s’est appesanti sur la nature du partenariat entre le Ministère de la Défense et les forces internationales présentes en Centrafrique.
Le conseiller Abdoulaye Sépou a, pour sa part, exhorté les autorités de la transition à s’intéresser à la nature des dons des partenaires, le taux et l’échéance de remboursement si ces dons sont remboursables.
Pour Sony Colé, représentant le syndicat au CNT, aucune précision n’est inscrite en ce qui concerne la méthodologie de travail et le système de suivi-évaluation du document de politique général.
La délivrance de l’ordre de mission aux dignitaires de la Séléka par le gouvernement pour se rendre à Ndélé a été évoquée par Me Bruno Hyacinthe Gbiégba, qui a pensé, que ces miliciens continuent de défier le gouvernement avec la complicité des forces étrangères. Fulgence Zénèth, qui siège au nom de la société civile, a aussi abordé dans le même sens. Il s’est demandé ce que fait le gouvernement pour que les groupes armés en Centrafrique soient dans une dynamique de la réconciliation.
Enfin, le conseiller Louis Papégnah s’est préoccupé de la situation sécuritaire du pays tout en évoquant la question de la réhabilitation des Forces armées centrafricaines (FACA).
Dans sa réponse, le Premier ministre, André Nzapayéké, dit avoir pris acte des amendements et suggestions formulées par les conseillers. Il a promis continuer la collaboration avec le CNT pour la suite de ses actions. Il n’a pas donné de réponse particulière aux questions des conseillers nationaux qui ont finalement validé le document.