Pas de véhicule en provenance ou à destination de Bambari, principale ville du centre de la Centrafrique, située à 384 kilomètres de Bangui, la capitale.
La mesure, qui était encore en vigueur lundi matin, a été prise samedi par l’ex-coalition Séléka qui y avait installé l’avant-veille son état-major.
« Depuis samedi, aucun véhicule n’entre ni ne sort de la ville suite à une décision prise par les responsables Séléka basés dans la ville », a témoigné un agent de l’Etat en poste à Bambari.
« Les deux principaux axes Bangui-Bambari et Bambari-Alindao sont fermés depuis samedi. Donc, pas d’entrée ni de sortie de véhicules. Même un véhicule de transport en commun à destination de Bangui a dû décharger ses passagers et a été ramené à la gare de Bambari », a ajouté la source, soulignant que les ex-Séléka avaient remis aux passagers leurs frais de transport.
Interrogé dimanche par RNL, le préfet de la Ouaka, El-hadj Abakar Outman, s’est voulu rassurant. « Lors de leur présentation à la population le 15 mai dernier, les ex-Séléka ont dit qu’ils vont fermer provisoirement l’entrée et la sortie de Bambari. Il s’agit d’une mesure sécuritaire provisoire car, selon eux, ces derniers jours, il y aurait beaucoup d’infiltrations des miliciens Antibalaka dans la Ouaka. Les ex-Séléka qui viennent d’installer leur état-major dans la ville veulent maîtriser les différents mouvements à partir de cette ville pour mieux prendre le contrôle sécuritaire de la région », a indiqué le responsable administratif.
Jusqu’à ce lundi matin, ces deux principaux axes étaient toujours contrôles par des éléments armés de la Séléka empêchant toute entrée ou sortie de véhicule.
Le préfet El hadj Abakar Outman a démenti toute hypothèse de partition de fait du pays, à partir de Bambari. « Nul ne peut diviser la RCA. Ce ne sont justes que des rumeurs. Tout le monde ici est dans la logique de la paix. Barthélémy Boganda, le père fondateur de la RCA n’a jamais prôné une quelconque idée de partition de ce pays », a-t-il déclaré.