Le désarmement volontaire annoncé par le gouvernement pour le dimanche 8 juin, sur tout le territoire centrafricain, se trouvait au centre d’un entretien mercredi à Bangui, entre le Premier ministre André Nzapayéké et les responsables administratifs de base de Bangui (chefs de quartiers et de groupes).
Selon le chef du gouvernement, il faut d’abord désarmer les cœurs. Ce qui compte le plus, à son avis, « ce n’est pas la quantité d’armes qu’on ramasse ». « Il faut que, dans leurs cœurs, les gens acceptent de déposer les armes. Qu’ils désarment d’abord leurs cœurs et qu’ils soient engagés dans ce processus de désarmement », a-t-il insisté.
Plusieurs chefs de quartiers présents dans la salle ont également pris la parole, certains expliquant la manière dont ils allaient s’y prendre.
« Je vais m’approcher des ONG, des associations qui sont dans mon quartier pour leur en parler et, avec elles, nous allons travailler », a annoncé Man Mokosse, chef du quartier Benz-vi 1 dans le 5e arrondissement de Bangui.
André Nzapayéké a réitéré lors de cette réunion la volonté du gouvernement d’organiser les élections présidentielles et législatives en février 2015.
Toujours en ce qui concerne le désarmement, le ministre de la Sécurité publique, le colonel Denis Wangoa-Kizimalé, appelle la population à ignorer des messages appelant, selon lui, à la ville morte à Bangui, à la désobéissance civile et à la sédition.
Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministre annonce que les rassemblements publics sont interdits « jusqu’à nouvel ordre ».