Le gouvernement centrafricain se déclare satisfait du déroulement des opérations de désarmement volontaire organisées dimanche à Bangui et ses périphéries.
Lors d’une conférence de presse lundi à Bangui, le ministre de l’Administration du territoire, Aristide Sokambi, et sa collègue de la communication, Antoinette Montaigne, ont affirmé que les opérations s’étaient déroulées sans incident.
Les deux membres du gouvernement, qui étaient accompagnés, lors de cette conférence de presse, par la maire de Bangui, Hyacinthe-Marie de Fatima Wodobodé, se sont toutefois gardés de donner un bilan chiffré.
Selon des observateurs non-gouvernementaux, la moisson de ces opérations a été mince.
Pour le ministre Aristide Sokambi, l’important est la volonté de désarmer les cœurs et d’aller vers la paix. « Le gouvernement est satisfait du désarmement. Cette satisfaction ne tient pas au nombre d’armes et de munitions recueillies. Un désarmement volontaire rentre dans le processus de sensibilisation, de réconciliation. On n’a pas de statistiques à faire, quelque soit le nombre d’armes récupérées », a-t-il déclaré.
Selon le gouvernement, toutes les armes récupérées seront gardées par l’opération militaire française Sangaris.
La « récolte » du dimanche 8 juin n’a pas été la même dans tous les arrondissements de Bangui et ses environs. A la mairie du 4e arrondissement, 3 roquettes, 3 munitions de mortiers, 100 munitions de DKM, 48 de 14/5, 12 d’AK 47, 4 grenades et une arme de guerre Mas 36 ont été restituées. Une action saluée par Brigitte Andara, la maire du 4e arrondissement qui se réjouit du « patriotisme » de ces administrés.
Dans le 1er arrondissement, seulement 16 munitions d’armes de guerre et une arme de chasse ont été remises. Dans le 2e, arrondissement, 2 chargeurs garnis d’AK 47, 2 grenades et 2 armes de guerre ont été restituées.
Le chef du gouvernement, André Nzapayéké, compte poursuivre ces opérations, car pour lui, cette première phase aura servi de conscientisation sur la question du désarmement.