Les jeunes du 5e arrondissement de Bangui privilégient la concertation et le dialogue pour ramener la paix et la sécurité dans leur entité. Ils se sont concertés ce lundi matin au centre de formation des filles au quartier Benz-vi, avec les autorités locales, les forces de l’Eufor-RCA et celles de la mission africaine, MISCA, pour arrêter des stratégies.
C’est dans l’une des salles du centre de formation des filles que les jeunes du comité local, les autorités locales et les représentants des forces étrangères ont échangé en toute franchise.
Il était question du retour des personnes déplacées et de la sécurisation du secteur, selon Ghislain Parfait Gnikpingo, président du comité de la jeunesse du 5e arrondissement.
« Nous souhaitons que les gens qui sont sur le site puissent regagner leurs zones respectives. Mais il faut leur garantir une certaine sécurité pour leur permettre de rester chez eux », a-t-il expliqué, soulignant que « la population et les jeunes en particulier ont la réelle volonté de désarmer ».
En ce qui concerne la sécurisation, les interventions ont insisté sur le désarmement et l’application des résolutions 2121 et 2127 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Selon un officier de l’Eufor qui n’a pas voulu donner son nom, il faut s’armer de patience.
« Le but c’est de réussir à désarmer la population petit- à- petit dans les 3e et 5e arrondissements en coordination avec les éléments centrafricains et la MISCA. Il y a eu des campagnes de désarmement qui ont été lancées avec plus ou moins de succès, mais il faut bien commencer d’une manière ou d’une autre. Nous allons continuer ces campagnes de désarmement en sensibilisant la population grâce à tous les chefs de quartiers et d’arrondissements », a indiqué cet officier du grade de capitaine.