Les hôpitaux de référence de la capitale centrafricaine sont confrontés à des difficultés de divers ordres depuis l’avènement de cette crise militaro-politique qui affecte le pays.
A l’hôpital de l’Amitié par exemple, les parents des malades se plaignent de multiples dysfonctionnements entre autres la coupure récurrente de l’électricité et de l’eau courante, le manque d’accueil ainsi que la montée de l’insalubrité. « L’insalubrité, le manque d’électricité deviennent notoires ; à cela s’ajoute un problème d’accès à l’eau potable. Le monnayage des soins et le népotisme se greffent à la liste », ont décrié certains parents des malades à RNL.
Les proches des patients ne sont pas restés indifférents. « Il est important que les autorités de la transition jettent un coup d’œil sur ce qui se passe dans les hôpitaux. Il est mieux d’utiliser rationnellement les recettes qui sont versées aux hôpitaux pour l’entretien des bâtiments », a proposé l’accompagnatrice d’un malade, qui s’interroge en même temps s’« il existe un suivi de l’autorité compétente sur toutes ces choses ? ».
La direction de l’hôpital de l’Amitié, à travers le directeur Docteur Germain Piamalé reconnait toutes ces difficultés qu’il justifie par la lenteur dans le versement des caisses d’avance par l’Etat pour le fonctionnement du centre. « Aujourd’hui, nous devons aux fournisseurs plus de 40 millions de francs CFA », a déploré Germain Piamalé.
A l’hôpital Communautaire, les difficultés sont presque identiques. La particularité dans ce centre est le manque de nourriture depuis 72 heures. Personnel hospitalier et malades sont privés de rations alimentaires. RNL n’a pas pu obtenir d’éléments de réponse sur les raisons de cette rupture compte tenu de l’indisponibilité des responsables administratifs.
En attendant à l’Amitié comme au Communautaire, malades et accompagnateurs doivent encore prendre leur mal en patience.