A peine rentré de Brazzaville où un accord de cessez-le-feu a été signé mercredi soir, le président du Conseil national de la transition (CNT), parlement provisoire, Alexandre Ferdinand Nguéndet, a entamé le week-end une série de consultations avec la classe politique.
Vendredi, il a rencontré l’ancien ministre Désiré Zanga Kolingba et le coordonnateur de la plateforme Alternance citoyenne pour la démocratie et la paix (ACDP), Enoch Derant Lakoué.
« Je voudrais que mon pays retrouve le chemin de la sécurité et de la paix. Je serais la dernière personne qui remettrait le pays dans tout le tourbillon que nous avons connu ces derniers temps », a assuré à l’issue de l’entretien l’ancien ministre Kolingba.
Pour Enoch Derant Lakoué, qui est également président du Parti social- démocrate (PSD), la rencontre avec le président du parlement de transition constitue un pas vers la normalisation. « Il était bon que nous puissions échanger pour voir comment on peut capitaliser cet acquis et réfléchir ensemble sur ce qu’il y a lieu de faire pour le désarmement, la démobilisation », a estimé l’ancien Premier ministre.
Samedi, Alexandre Ferdinand Nguéndet s’est entretenu avec une délégation des Antibalaka conduite par leur coordonnateur général Patrice Edouard Ngaïssona. « Nous avons rappelé aux Antibalaka l’engagement qu’ils ont pris devant le peuple et devant la communauté internationale, qu’ils ont cessé définitivement les hostilités pour que le pays retrouve la quiétude et la sérénité sur tout l’ensemble du territoire », a rapporté le président du CNT, interrogé par RNL. « Nous avons tenu un langage fraternel et de fermeté à l’intention des responsables des Antibalaka », a-t-il affirmé.
Il a ajouté avoir prévenu que des mesures seraient prises contre quiconque violera l’accord de cessez-le-feu.
Le conseiller du Premier ministre en matière de désarmement et démobilisation, Joachin Kokaté, a abordé dans le même sens, en assurant que tout serait fait pour neutraliser les éléments incontrôlés semant la désolation au nom de cette milice. « Nous sommes en train de faire un travail de fond pour que tous les faux Antibalaka ne puissent plus exercer », a-t-il affirmé, soulignant que l’accord de Brazzaville doit « être strictement respecté ».
Le président du CNT a annoncé qu’il rencontrerait prochainement des représentants de l’ex- Séléka encore à Brazzaville.