Les responsables des 3ème et 5ème arrondissements de Bangui, la capitale centrafricaine, estiment que leurs administrés avancent sur la voie de la coexistence pacifique. Ils ont tenu lundi une réunion d’évaluation au quartier Benz-vi, en présence notamment de la ministre de la Communication et de la Réconciliation nationale Antoinette Montaigne Moussa. « Nous sommes arrivés à un niveau plus avancé que beaucoup d’autres arrondissements. Aujourd’hui, dans le 5ème arrondissement, il n’y a plus de tirs d’armes, c’est grâce au comité de cohésion sociale », a indiqué à RNL le chef du quartier Benz-vie, Emmanuel Zangaméto. Il a par ailleurs souligné que « beaucoup de déplacés sont revenus à domicile ».
Pour la ministre Montaigne, cette « initiative montre que le peuple a envie de se prendre en mains et d’accepter de faire la paix ».
« Les chefs doivent accepter la paix afin que le gouvernement s’y appuie pour que la paix devienne une réalité. Je suis émue de voir comment les chefs se battent avec peu de moyens », a-t-elle dit.
La rencontre a regroupé les chefs des quartiers des 3ème et 5ème arrondissements, le comité de la jeunesse du 5ème, les ONGS nationales et internationales œuvrant dans le secteur, des représentants des Antibalaka et des forces étrangères déployées en Centrafrique.
Cet exercice d’évaluation dans les deux arrondissements s’est déroulé moins d’une semaine après la signature à Brazzaville d’un accord de cessez-le-feu aux termes duquel Antibalaka et ex-Séléka se sont engagés à mettre fin à toute forme de violence.
Certains partis politiques centrafricains avaient cependant refusé de se rendre dans la capitale congolaise pour ce « Forum sur la réconciliation nationale et le dialogue politique ».
Dans un communiqué reçu à RNL, le Parti d’action pour le développement (PAD) exhorte les dirigeants politiques n’ayant pas effectué le déplacement de Brazzaville à adhérer à l’accord.