Regagner les casernes pour ceux qui étaient dans l’armée, s’inscrire dans le processus de démobilisation pour les autres, c’est l’appel lancé mercredi aux Antibalaka par l’un des leaders des Antibalaka.
« M’étant brutalement rebellé pour protester contre les exactions des Séléka sur la population civile et ayant obtenu le départ de Michel Djotodia, suivi de la signature de l’accord de cessation des hostilités de Brazzaville, le 23 juillet 2014, je pense qu’il est impérieux de tout mettre en œuvre pour consolider la paix et la sécurité en RCA », a déclaré mercredi à la presse le capitaine Gilbert Kamezou-laï.
«Je demande aux frères d’armes ‘‘FACA (Forces armées centrafricaines) Antibalaka’’ de déposer les armes et de regagner les casernes sans exception », a poursuivi le capitaine annonçant ainsi la dissolution de son mouvement. « Aux patriotes civils Antibalaka, à qui je jette des fleurs pour leur sens patriotique, je leur demande de se regrouper pour leur enregistrement, en attendant le processus du DDR » (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion), a ajouté le leader de la milice.
Le capitaine Kamezou-laï est allé plus loin, en reconnaissant les crimes de certains membres des Antibalaka. « Je demande pardon au peuple centrafricain pour les abus dont ils ont fait l’objet de la part d’Antibalaka véreux », a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’il était désormais, en tant que membre des FACA, à la disposition de la nation. « Après cette déclaration, je me mets à la disposition du haut commandement de mon pays pour le servir », a-t-il dit.
Selon lui, tous les Antibalaka doivent respecter cette instruction sous peine d’être « traités comme des bandits » par les forces de l’ordre et de sécurité.
Antibalaka et Séléka ont signé le 23 juillet dernier à Brazzaville, au Congo, un accord de cessez-le-feu aux termes duquel ils s’engagent « à cesser toute hostilité et toute entrave à l’exercice de l’autorité de l’Etat, de la libre circulation des biens et des personnes ». Les signataires doivent par ailleurs s’abstenir « de toute action visant à nuire à la concorde nationale ».
Les responsables des Antibalaka organisent par ailleurs de mardi à jeudi des séances de conscientisation dans certains quartiers de la capitale Bangui. Partout, le mot d’ordre est RECONCILIATION NATIONALE.