Des affrontements opposent depuis plus de 72 heures des Antibalaka entre eux à Boy-rabe dans le 4e arrondissement de Bangui. Le groupe des Antibalaka constitué en majorité d’éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) ont du mal à digérer les agissements de leur compagnon d’arme Andilo et sa bande qu’ils considèrent comme des civils qui excellent dans des comportements désobligeants.
A en croire plusieurs sources concordantes à Bangui, l’humiliation infligée en public par Andilo à un des FACA et la récupération d’un véhicule ravi par ce dernier, ont été à l’origine de ces heurts.
Cette situation conflictuelle s’avère préoccupante pour les responsables de cette milice armée. Joachin Kokaté, conseiller spécial chargé des affaires extérieures des Antibalaka et chargé du Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR) à la Primature, a expliqué ce dimanche à Radio Ndèkè Luka que des mesures sont prises pour mettre fin aux crépitements d’armes.
« Nous avons pris des décisions fermes pour punir et sanctionner ceux qui ne veulent pas respecter l’accord de cessation des hostilités signé à Brazzaville. Ceux qui continuent de prendre les Centrafricains en otage et ceux qui ne veulent pas respecter les institutions de la République, seront purement et simplement sanctionnés et traités comme tels », a prévenu le conseiller.
Joachin Kokaté estime que la République Centrafricaine jouit d’autres possibilités pour ramener la paix sur l’ensemble du territoire national. « Si nous n’arrivons pas nous-mêmes à leur mettre la main dessus, nous serons obligés de recourir aux forces internationales amies du Centrafrique, Misca, Sangaris et Eufor, appuyées par les forces de défense et de sécurité du pays, afin de rétablir l’ordre et l’autorité de l’Etat », a-t-il mis en garde.
Il importe de signaler que les armes ont repris dans la matinée de ce dimanche malgré l’appel à l’ordre lancé par le conseiller spécial chargé des affaires extérieures des Antibalaka et chargé du DDR en général.