La Communauté internationale réagit 48 heures après la nomination, par Cathérine Samba-Panza, de Mahamat Kamoun à la tète du gouvernement de la transition en République Centrafricaine. Dans un communiqué de presse publié lundi à Bangui, la Mission des Nations Unies pour le Soutien à la Centrafrique (MINUSCA), déclare avoir pris acte de cette nomination.
La MINUSCA engage, de ce fait, le nouveau Premier ministre à la formation d’un nouveau gouvernement qui soit inclusif et représentatif tout en s’appuyant sur les recommandations des accords de cessation des hostilités signés le 23 juillet dernier à Brazzaville au Congo.
« La MINUSCA saisit cette occasion pour encourager toutes les sensibilités centrafricaines à surmonter les difficultés et opter pour un dialogue constructif afin de lever ensemble les défis actuels et préserver la paix et la stabilité dans le pays », a indiqué le communiqué.
Cependant, à Bambari au centre de la République Centrafricaine, une tentative de réconciliation s’instaure entre les combattants de l’ex-coalition Séléka et les éléments Antibalaka. C’est une première rencontre après le dernier développement des tristes événements dans la localité.
L’ONG Paix-Réconciliation-Tolérance (PARETO) est le promoteur de cet essai de réconciliation entre les principaux protagonistes de la crise centrafricaine.
PARETO a commencé cette initiative par une médiation entre les belligérants.
L’objectif principal de cette action médiatrice est de convaincre les deux groupes rivaux à cesser les hostilités pour permettre aux personnes déplacées internes de regagner leurs domiciles.
Selon Béni Diogo Lassy Kouyaté, coordonnateur adjoint de PARETO, ce n’est qu’une étape à l’actif du processus de médiations.
« Après plusieurs jours d’âpres négociations, nous avons réussi, par la grace de Dieu, à créer ce lundi une rencontre-surprise entre les Balaka et les Séléka. L’Etat-major de l’ex-Séléka, conduit par le Général Zoundéko et une importante délégation de son Etat-major, ont traversé la rivière Ouaka pour rencontrer leurs frères Antibalaka, aussi massivement représentés sur le plan militaire par le Général Marie Hubert. Les échanges ont été fructueuses pour la recherche d’une sortie de crise dans la cité de la Ouaka. A Bambari, c’est la première fois que ces deux groupes armés se retrouvent nez-à-nez pour discuter », a informé le coordonnateur adjoint de PARETO.
« Ça va demander d’autres rencontres encore mais l’important dans tout cela, c’est la volonté de pacifier la région », a conclu Béni Diogo Lassy Kouyaté.