Les centrafricains vivant au Sénégal se disent abandonnés par la Commission Electorale Indépendante (CEI) de leur pays. Ils pointent du doigt cette institution et l’accusent d’avoir failli à sa mission, celle de faire participer tous les centrafricains de l’étranger aux échéances électorales de janvier 2011.
Cette désapprobation intervient à quelques jours de la fin du recensement électoral débuté le 22 septembre. Or aucune commission de recensement n’est encore arrivée à Dakar pour leur permettre de s’inscrire et de participer au scrutin le moment venu.
Dans un communiqué destiné à la presse et parvenu le 29 septembre 2010 à la rédaction de Radio Ndeke Luka, ces centrafricains sollicitent la diligence du Chef de l’Etat centrafricain pour une réponse favorable à leurs aspirations.
Plusieurs correspondances ont pourtant été envoyées au bureau de la CEI à ce sujet et sont restées à ce jour sans suite, selon le même communiqué.
Le porte parole des centrafricains résidant au Sénégal, Ruisdael Patrick Gnikoli, affirme pourtant que le ministère des Affaires étrangères et la Primature ont de leur côté donné les instructions nécessaires à la CEI pour l’ouverture d’un bureau de recensement au Sénégal, mais rien n’est encore fait.
Interrogé par Radio Ndeke Luka sur la question, le porte parole de la CEI, Rigobert Vondo affirme que « force doit rester à la loi ».
D’après le code électoral, indique le rapporteur général, seuls les centrafricains vivant dans les pays abritant les consulats de Centrafrique sont appelés à s’inscrire sur la liste électorale. Ce qui n’est pas le cas pour le Sénégal. Dans cers conditions, « il n y a que le Chef de l’Etat qui peut débloquer la situation en prenant un décret instituant un bureau de recensement au Sénégal ».