La République Centrafricaine vient de se doter d’un plan de transition 2014-2016 dans le domaine de la santé. Ce document a été validé ce lundi par le ministère de la Santé avec l’appui technique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’ONG nationales et internationales intervenant dans le secteur sanitaire.
« La première des choses est de se focaliser sur l’amélioration de l’accessibilité aux soins de qualité dans nos formations sanitaires. Le deuxième point, c’est la gouvernance au niveau du ministère de la Santé », explique le docteur Valentin Goana, chargé de mission au ministère. « Beaucoup de partenaires viennent et on ne sait pas comment ils s’organisent pour qu’on puisse voir concrètement les résultats », déplore le docteur Goana. « Il faut donc, selon lui, que ce document existe et qu’on donne les directives en ce qui concerne la gestion des ressources financières ».
Il est particulièrement préoccupé par la situation dans les sites de déplacés internes où « se passent beaucoup de choses », dont des rapports sexuels qui peuvent être sources de plusieurs infections s’ils ne sont pas protégés.
Le représentant de l’OMS, Michel Yao, présent à cette validation, a également souligné l’importance de ce document de planification.
Ce plan de transition 2014-2016 se fonde sur l’état de santé de la population à partir de la mortalité générale, la situation de la triade paludisme-tuberculose- VIH/Sida, les maladies menaçant la survie de l’enfant, la santé du couple mère-enfant, la situation des maladies non transmissibles, des maladies tropicales négligées ainsi que la santé mentale.
Le budget prévoit 25 millions de francs CFA en 2014, 71 millions en 2015 et près de 72 millions en 2016.
La réussite de ce plan d’action de transition dépendra non seulement de la volonté du gouvernement mais aussi de la participation financière et technique des différents partenaires.