Le Haut conseil de la communication de transition (HCCT) en lutte contre les dérapages dans les médias audio-visuels. Mardi, l’instance de régulation des médias en Centrafrique a organisé une rencontre d’échanges avec les professionnels des médias audio-visuels en présence de certains membres du corps diplomatique.
Le HCCT a présenté et expliqué aux professionnels des médias un texte juridique de février 2005 sur les médias. « Le HCCT s’est inscrit dans la logique d’un travail pédagogique avec les partenaires traditionnels, responsables des médias audio-visuels, non seulement pour les rappeler à l’ordre par rapport au respect des règles d’éthique et de déontologie en sciences de l’information et de la communication en cette période si sensible que traverse la Centrafrique, mais aussi pour faire une évaluation du travail effectué durant la période de crise, réfléchir sur les dysfonctionnements, les dérapages et questions liées aux émissions interactives », a indiqué le président de cette institution, José Richard Pouambi.
Le Haut conseil a constaté que de nombreuses émissions interactives sont souvent animées par des personnes non qualifiées pour cela.
Le HCCT a mis en cause trois principales stations : Radio Notre Dame, Radio Ndeke Luka et Radio Centrafrique. Selon cette institution, les émissions où les interlocuteurs interviennent en direct par téléphone sont aujourd’hui à la mode chez les trois stations. Or, rappelle le HCCT, certains animateurs ne sont pas à la hauteur.
« Une radio qui se dit confessionnelle (Radio Notre Dame) doit rester dans sa ligne éditoriale, prêcher la bonne nouvelle. Lorsqu’un animateur ou un producteur n’a pas le réflexe de retirer la parole de la bouche de son interlocuteur (lorsqu’il le faut), c’est un manquement », a rappelé le vice-président du HCCT, Tita-Samba Solé.
« Sur Radio Ndeke Luka, a-t-il poursuivi, il y a des émissions qui passent au téléphone. C’est le direct. Si vous n’avez pas le réflexe de journaliste, n’importe qui pourrait appeler et dire n’importe quoi sur les antennes de la radio ».
Quant à la radio nationale, il lui a reproché de ne pas donner la parole aux auditeurs. « Sur Radio Centrafrique, aujourd’hui, ce sont les mêmes émissions qui changent de noms avec les mêmes contenus. Il faut maintenant faire la radio de proximité, c’est-à-dire donner la parole aux auditeurs », a-t-il demandé.