Le président de l’Alliance des évangéliques en Centrafrique (AEC), Nicolas Guérékoyame Gbangou, le président du Comité islamique centrafricain (CICA) Omar Kobine Layama et l’archevêque catholique de Bangui Monseigneur Dieudonné Nzapalainga vont recevoir un prix de l’organisation américaine Search for Common Ground. La date de remise de ce prix n’est pas encore rendue publique.
 
Cette ONG honore chaque année des personnalités qui ont accompli de grandes choses pour résoudre les conflits et ramener la paix. Ce prix a déjà été décerné à des personnalités comme Desmond Tutu ou l’ancien président américain Jimmy Carter.

Les trois leaders religieux centrafricains luttent, main dans la main, pour le retour à la paix dans leur pays déchiré par des conflits entre communautés.

Interrogés par la Voix de l’Amérique (VOA), ils ont reconnu les faiblesses du gouvernement de transition, fragilisé par des accusations de détournement d’un important don angolais.

Selon les derniers chiffres du Haut-Commissariat pour les réfugiés, près de 410 000 personnes sont des déplacées internes en République centrafricaine, y compris plus de 60 000 d’entre elles se trouvant dans 34 sites à Bangui, la capitale. Par ailleurs, environ 420 000 réfugiés centrafricains ont fui vers les pays voisins.

Malgré le récent déploiement d’une importante mission des Nations unies, les milices Antibalaka et les membres de l’ancienne rébellion Séléka continuent de faire régner la pluie et le beau temps.

Selon le rapport final du groupe d’experts de l’ONU, Antibalaka et Séléka restent maîtres de l’intérieur du pays et de ses ressources, même si ces deux groupes se divisent de plus en plus en factions.
 
L’ONU estime que les principaux axes et villes de l’ouest du pays sont sous contrôle des groupes Antibalaka. Dans l’est et le nord, toujours selon l’ONU, il y a plusieurs factions Séléka qui exercent un contrôle direct sur les principaux centres urbains.