Les trois principales autorités du gouvernement de la transition ont souhaité que la transition soit prolongée. L’annonce a été faite ce mardi après-midi par le Premier ministre Mahamat Kamoun à sa descente d’avion à l’aéroport Bangui M’Poko à son retour de Brazzaville au Congo où il est allé s’entretenir avec le Médiateur de la crise centrafricaine Denis Sassou Nguesso.
Le chef du gouvernement de transition précise que, « La teneur de ce message a trait à la transition, Le constat qui s’est dégagé et accepté par l’ensemble des forces vives de la nation est que techniquement, le délai de février 2015, date sensée mettre un terme à la transition actuelle n’est pas tenable ».
« Pour éviter le vide constitutionnel, les autorités de la transition, plus précisément la présidente de la République, le président du conseil national de transition et le Premier ministre, avions consensuellement adressé une requête au médiateur de la crise centrafricaine, Denis Sassou Nguesso, conformément aux dispositions de la charte pour obtenir son avis conforme en vue de la prorogation de la durée de cette transition de six mois, jusqu’à août 2015 », a indiqué le Premier ministre centrafricain.
Mahamat Kamoun a saisi l’opportunité pour présenter au président congolais, médiateur dans la crise centrafricaine, les besoins de financement pour les activités de l’Autorité nationale des élections, (ANE). « Nous avons abordé la question de financement. Il est vrai que l’ANE a eu à élaborer un chronogramme du processus électoral, mais une chose est de mettre en place un chronogramme, une autre est de le financer. Sans ce financement, l’ANE ne peut pas accomplir sa mission », a-t-il déclaré.
« Sur ce sujet, il a été très sensible. Il a promis mener des actions en faveur du financement de ces élections notamment en direction de la CEEAC aussi de l’Union Africaine », a conclu le chef du gouvernement centrafricain.
Sur le plan national à Bangui, six partis et associations politiques ont apposé leurs signatures ce mardi sur l’acte constitutif de leur regroupement dénommé « Collectif des Partis et Associations politiques sans plate forme ». La signature est intervenue cinq mois après la signature de l’accord de cessation des hostilités de Brazzaville au Congo.
L’objectif, selon le coordonnateur du collectif Rigobert Vondo, est de faire aboutir la transition centrafricaine dans une atmosphère apaisée.
« Les partis et associations politiques, partie prenante au forum Brazzaville, ont pensé qu’il fallait bien se structurer en prélude à tous les défis qui se présentent dans un délai assez court à notre pays. Il vaut mieux aller en rang unique et en étant un groupe bien préparé avec des personnes expérimentées. Mais avant les élections, il y a le dialogue. La coordination veut aider la transition à rétablir la sécurité qui est l’élément important, l’élément déclencheur de tous les engagements, les autres défis. Notre groupe se veut un groupe qui s’engage à unir les Centrafricains à travers le dialogue », a souligné le coordonateur du collectif, Rigobert Vondo.