Des combats meurtriers opposent des Antibalaka et des ex-Séléka de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), depuis mardi dans le nord de la Centrafrique, selon des témoins. Les affrontements se déroulent au village de Towa, à 7 kilomètres du chef-lieu de la sous-préfecture des Mbrés, dans la Nana Gribizi.
« Les hostilités ont repris mercredi avec des combats entre Antibalaka et ex-Séléka qui ont reçu un renfort de trois véhicules et plus de dix-huit motos venus de Kaga- Bandoro. Les combats ont été très violents et ont fait 28 morts », a indiqué un témoin joint mercredi au téléphone.
La source, qui a requis l’anonymat, a souligné que les armes crépitaient encore dans les collines autour de la ville et que 76 maisons avaient été brûlées.
Interrogé, le capitaine Hamad Nedjad Ibrahim, porte-parole de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), a affirmé que c’étaient les miliciens Antibalaka qui avaient attaqué la position des éléments du général Ali Ndarras. « Les musulmans n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé aux Mbrés. Les Antibalaka étaient venus aux Mbrés dans l’intention de déposer leurs armes et rechercher la paix avec les éléments de l’UPC », a-t-il expliqué.
« Ils ont tenu une réunion à Kaga Bandoro avec les responsables et se sont rendus compte que leur effectif augmentait de plus en plus. Hier, mardi, ils ont attaqué notre position et les combats se poursuivent », a expliqué le porte-parole.
Pendant ce temps, à Bangui, le chef de la force européenne en Centrafrique, le général Thierry Lion, en fin de mission, se félicite du rétablissement progressif de la sécurité. Le général Lion a fait cette déclaration lors d’un point de presse mardi. L’officier général a affirmé que les hommes de l’Eufor avaient fait l’essentiel pour la protection des populations civiles dans certains arrondissements de la capitale. Il a indiqué que les déplacés et réfugiés commençaient à rentrer chez eux, notamment ceux qui avaient franchi la frontière en direction du Tchad. Il a ajouté que la force européenne avait également mené quelques projets de développement.
Il a enfin rappelé que seul l’engagement des Centrafricains ramènera la paix et la cohésion sociale dans leur pays.
Arrivé en avril dernier, le général Thierry Lion, de nationalité française, commandait environ 700 militaires issus de quatorze nations. Il passe le relais à un autre général français Jean Marc Bacquet.